Un tribunal de Pretoria a annulé mercredi dernier les conclusions d’une enquête qui acquittait des responsables gouvernementaux poursuivis pour corruption dans une affaire de vente d’armes, dans laquelle serait également impliqué l’ex-président, Jacob Zuma.
Selon les conclusions rendues publiques en 2016, de l’enquête diligentée durant quatre ans, sur la vente d’armes pour un montant de près de 2 milliards de dollars, il n’y a pas de preuves de corruption ni de fraude.
Mais, un tribunal de la capitale administrative sud-africaine a décidé mercredi d’annuler ces conclusions en raison d’«une série d’erreurs juridiques », de l’absence manifeste de vérification des déclarations de principaux témoins et d’un « refus de prendre en compte les preuves écrites contenant les allégations les plus sérieuses et pertinentes pour l’enquête».
D’après le tribunal, les enquêteurs ont «complètement échoué» à interroger les témoins de manière rigoureuse «en leur posant des questions avec l’ouverture d’esprit et la curiosité nécessaires».
Lors de cette vente d’armes, le gouvernement sud-africain avait acquis un important arsenal, entre autres des navires de guerre, des sous-marins, des avions de combat et des hélicoptères, auprès de divers pays dont la France, le Royaume-Uni et la Suède.