Le Maroc porte assistance au Niger suite à l’expulsion de centaines de migrants par l’Algérie

Afrique

niger-aide-marocLes autorités marocaines ont annoncé jeudi l’envoie au Niger d’une aide humanitaire d’urgence pour porter assistance aux centaines de migrants subsahariens expulsés par l’Algérie dans des conditions qui ont été dénoncées par les ONG internationales.

Près de 116 tonnes de nourriture, couvertures et tentes ont été envoyées jeudi vers l’extrême nord du Niger. Le roi Mohammed VI a ordonné que les personnes en situation de précarité dans un centre, situé dans le Nord du Niger, puissent avoir accès à ces kits d’urgence.

Cette action humanitaire illustre la politique de solidarité empruntée par le Royaume à l’égard des migrants, alors que le pays compte une forte communauté de migrants  subsahariens sur son sol. Toutefois, à l’inverse de l’Algérie qui les expulse par centaines dans des conditions inhumaines, le  Maroc mène une politique migratoire résolument ouverte vers l’Afrique.

Les milliers de migrants subsahariens vivant dans le Royaume sont en effet au cœur de l’attention des pouvoirs publics marocains. Une vaste  campagne de régularisation des sans-papiers a, d’ailleurs, été lancée jeudi dans toutes les villes du Maroc.

L’objectif est de recevoir les demandes des migrants  irréguliers et, par la suite, leur permettre de bénéficier des mêmes droits et des mêmes prestations publiques que les citoyens marocains.

Cette opération est la deuxième du genre après celle de 2014, qui a vu près de 25 000 migrants bénéficier d’un titre de séjour au Maroc.

Les observateurs ont soulevé cette profonde divergence de vue entre le Maroc et l’Algérie quant à la question de la migration clandestine. Si dans le Royaume, en plus de l’aspect solidaire, on considère que les migrants offrent des opportunités de développement non négligeables, pour l’Algérie voisine par contre, les clandestins ne représentent que des problèmes de plus.

De nombreuses figurent politiques algériennes on récemment critiqué leur présence, à l’exemple du célèbre avocat Farouk Ksentini qui a affirmé, la semaine passée, que les migrants subsahariens présent sur le sol algériens représentaient « une menace pour la santé des algériens puisqu’ils participent à la propagation de l’épidémie du Sida ».

 

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