Le gouvernement du Tamil Nadu a publié un document dans lequel il dit approuver l’ordre de fermeture hier lundi de la deuxième plus grosse fonderie de cuivre de l’Inde appartenant à la société Sterlite Copper par l’Office de contrôle de la pollution de cet Etat situé dans le sud du pays.
Cette usine a été au centre de manifestations qui ont causé la mort de treize personnes, tuées par la police, la semaine dernière.
Motivé par « l’intérêt général », le gouvernement du Tamil Nadu a ordonné la fermeture sur une base permanente des installations de l’usine situées dans la ville portuaire de Tuticorin, appelée aussi Thoothukudi. La semaine passée, l’Office de contrôle de la pollution du tamil Nadu avait déjà pris la décision de faire couper l’électricité alimentant cette usine.
Brièvement fermée par les autorités locales en 2013 à la suite d’une fuite de gaz présumée, et en maintenance pendant des semaines, l’usine avait partiellement repris ses activités ce mois-ci.
Cette usine défrayait la chronique ces derniers jours. Des milliers de contestataires se sont mobilisés pour réclamer l’arrêt des activités de cette fonderie Copper, filiale du géant minier britannique Vedanta, qu’ils accusent de menacer l’environnement.
L’opposition de la population avait grimpé de plusieurs crans avec la tentative, en vain, de Sterlite d’obtenir une licence pour doubles les capacités de son usine, qui sont actuellement de 400 000 tonnes par an.
Ces mobilisations ont conduit à des affrontements mardi et mercredi avec la police. Les forces de l’ordre avaient tiré à balles réelles sur les manifestants, en tuant au total treize. Les manifestants avaient incendié des véhicules et des locaux administratifs.
Les pouvoirs publics avaient estimé que les violences policières étaient inévitables pour reprendre le contrôle de la situation mais cela n’avait pas empêché l’opposition de vivement réagir. Le président du parti du Congrès Rahul Ghandi est allé jusqu’à dénoncer «un exemple brutal de terrorisme d’Etat».