Le prince héritier de Dubaï, Cheikh Hamdane Mohammed ben Rached Al-Maktoum a annoncé hier mardi sur Twitter, que l’émirat va renflouer les caisses de la compagnie aérienne Emirates qu’il détient à 100%, et qu’il considère comme stratégique.
Le prince héritier de Dubaï n’a pas donné de détails sur l’ampleur de l’intervention, précisant que cette opération a pour but d’aider le transporteur aérien à traverser la crise du transport aérien engendrée par la pandémie du nouveau coronavirus qui l’a obligé la compagnie émiratie à suspendre ses vols de passagers.
Avec une flotte de 271 gros-porteurs, Emirates Airlines est la plus grande compagnie aérienne du Moyen-Orient et une pièce maîtresse de l’économie de Dubaï et de l’Etat des Emirats Arabes Unis (EEAU) en général. En 2019, la compagnie a transporté environ 90 millions de passagers.
Toujours rentable, Emirates est une des rares compagnies aériennes à dégager des bénéfices ces dernières années, et est reconnue pour la qualité de sa gestion et de son service.
Mais le pays n’a pas été épargné par la pandémie. Les EEAU, une fédération de sept émirats membres dont Dubaï, ont signalé 611 cas de Covid-19 et cinq décès liés au Covid19.
La fermeture des frontières et l’arrêt des vols de passagers sont l’une des nombreuses mesures prises par les Emirats pour freiner la propagation du coronavirus.
Contrairement à Qatar Airways qui a décidé de maintenir une activité pendant la crise, Emirates ainsi que l’autre compagnie aérienne des Emirats «Etihad Airways» ont récemment suspendu tous leurs vols. Pour réduire ses coûts tout en évitant des licenciements, le transporteur a baissé de 25 à 50% les salaires de base de la plupart de ses 100.000 employés.