Algérie : L’ex-président Bouteflika invisible depuis sa démission en avril 2019

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L’ex-président algérien, Abdelaziz Bouteflika qui avait été forcé par l’armée à la démission le 2 avril 2019, suite à des semaines de manifestations populaires, a complètement disparu des écrans du radar et ne donne plus signe de vie depuis son domicile médicalisé situé à proximité d’Alger.

Tout était parti de la volonté affichée en février 2019 par Abdelaziz Bouteflika de briguer un cinquième mandat de cinq ans à la tête de son pays. Cela a donné lieu à des manifestations sans précédent pour le changement de régime. Au final, l’armée a lâché celui qui a dirigé l’Algérie pendant deux décennies, après que sa position ait été devenue intenable.

Depuis, l’ancien chef d’Etat, 83 ans, ne quitte plus sa résidence médicalisée de Zeralda, située à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de la capitale algérienne, sur le littoral méditerranée. «Il y vit entouré de sa sœur et d’une équipe médicale», a confié aux médias une source proche de son pré-carré.

Rien ne filtre sur son quotidien. Lors de l’élection présidentielle du 12 décembre dernier, son frère Nacer a voté par procuration en son nom. C’est la dernière fois qu’Abdelaziz Bouteflika a ouvertement fait parler de lui.

Quoi qu’il en soit, d’aucuns réclament justice pour la corruption qui a rongé le pays sous sa direction. A propos, depuis sa démission, la justice algérienne a entamé plusieurs enquêtes pour faits de corruption et sanctionné d’anciens dignitaires, dont des politiciens et des businessmen, accusés d’avoir tiré profit de leurs rapports étroits avec l’entourage de l’ex-président Bouteflika. Même les médias évitent de parler de l’ancien Raïs.

Son frère, Saïd Bouteflika, qui était aussi son conseiller et considéré comme le vrai dirigeant de l’Algérie à mesure que l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika se dégradait, purge actuellement une peine de 15 ans de prison. 

Il avait été interpellé en mai dernier avant d’être condamné en septembre pour complots contre les forces armées et l’Etat. Ce verdict a été confirmé en appel en février dernier.

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