Dans un message diffusé en hébreu lundi soir sur les réseaux sociaux, l’ex-Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, accusé de corruption dans une série d’affaires, a affirmé refuser un accord de négociation de peine dans lequel il reconnaîtrait toute « turpitude morale », désignation qui mettrait fin de facto à sa carrière politique.
Dans ce message, Benjamin Netanyahu déclare qu’il va continuer à diriger le Likoud, son parti d’opposition de droite, dans le but de diriger Israël, remerciant au passage les « millions » d’Israéliens, qui le « soutiennent » dans ses démêlés avec la justice.
Plus d’un million d’euros ont été récoltés dans le cadre d’une campagne de dons lancée la semaine dernière par ses partisans, sous le slogan : «Netanyahu, tu ne seras jamais seul » pour l’aider à financer son procès en cours.
Benjamin Netanyahu est accusé d’avoir reçu des cadeaux (champagne, bijoux, cigares) de riches personnalités, d’avoir tenté de s’assurer une couverture favorable auprès du plus grand quotidien payant israélien, le Yediot Aharonot, et d’avoir favorisé un magnat des télécoms dans un but similaire. Inculpé de corruption, d’abus de confiance et de malversation, il a clamé son innocence et accusé la justice d’avoir ourdi un « coup d’Etat » contre lui.
Au cours des dernières semaines, le camp Netanyahu a négocié avec la justice un accord dans lequel ce dernier plaiderait coupable à certaines charges pour éviter une éventuelle peine de prison.
Les médias israéliens avaient rapporté que cet accord comprendrait une clause de «turpitude morale» qui aurait pour effet, selon le droit israélien, d’empêcher Benjamin Netanyahu, 72 ans, de siéger au Parlement pour les sept prochaines années, mettant ainsi fin à sa carrière politique.
Les analystes estiment que le départ de la vie politique de Benjamin Netanyahu rebattrait les cartes politiques dans le pays en ouvrant la course à la direction du Likoud et pourrait également fragiliser la coalition hétéroclite du Premier ministre Naftali Bennett qui a été principalement formée sur la base d’une opposition à Benjamin Netanyahu.