Niger : Le calme revient à Niamey après une tentative de coup d’Etat avortée

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Le calme était revenu hier mercredi dans la capitale nigérienne, Niamey, après une nuit au cours de laquelle des tirs ont été entendus pendant une demi-heure environ à proximité du palais présidentiel et l’arrestation de plusieurs militaires qui seraient les auteurs, selon des sources sécuritaires,  d’une «tentative de coup d’Etat». 

Des riverains du quartier de la présidence, à Niamey, ont été réveillés dans la nuit de mardi à mercredi par des coups de feu, «des tirs intenses, avec des armes lourdes et des armes légères». 

Une source sécuritaire citée par l’Agence France-Presse (AFP) a expliqué hier dans la matinée que les forces de sécurité sont rapidement intervenues pour faire face à une «tentative de coup d’Etat» et que «la situation était sous contrôle» après l’arrestation de quelques militaires. 

Le porte-parole du gouvernement Zakaria Abdourahaman, a confié dans un communiqué ce mercredi en début d’après-midi, qu’«une tentative de coup d’Etat a été déjouée» et qu’«une enquête est ouverte» pour identifier tous les auteurs et leurs complices et également «les commanditaires internes et externes» de ce putsch avorté. 

Cette tentative de coup d’Etat est intervenue dans un contexte tendu dans le pays, quelques jours seulement avant l’intronisation du président élu Mohamed Bazoum, très proche du chef de l’Etat sortant Mahamadou Issoufou, prévue demain vendredi à Niamey. 

Son rival l’ex-président Mahamane Ousmane continue à revendiquer la victoire et à contester les résultats du scrutin validés par la Cour constitutionnelle. 

Par ailleurs, le pays sort d’un nouveau deuil national, décrété après l’assassinat d’au moins 137 civils dans les attaques commises le 21 mars dans les localités d’Intezayane, Bakorat et Woursanat, dans le département de Tillia, (région de Tahoua), par des éléments de l’Etat islamique au Grand Sahara. 

Le passage de relais entre Mahamadou Issoufou et Mohamed Bazoum est le premier entre deux présidents démocratiquement élus dans un pays dont l’histoire est jalonnée par les coups d’Etat, quatre depuis son indépendance en 1960, sans compter les nombreuses tentatives de putsch, et qui en plus est en proie à des attaques djihadistes particulièrement meurtrières, qui se sont multipliées depuis le début de l’année.