Le Premier ministre portugais, Luís Montenegro, a affirmé ce mardi qu’il abordera frontalement les problèmes du système de santé lors du débat sur l’état de la nation, prévu jeudi. Il a également exhorté les partis de l’opposition, notamment le PSD et le CDS-PP, à renoncer à ce qu’il a qualifié de « politiques » — un jargon politique éloigné des préoccupations concrètes des citoyens.
En clôture des journées parlementaires du PSD/CDS-PP à Évora, Montenegro a défendu une approche axée sur les vrais enjeux : emploi, carrière, sécurité et accès au système de santé. « Les Portugais ne veulent pas savoir qui parle à qui ni quand. Ce qu’ils veulent, c’est des réponses concrètes », a-t-il souligné.
Concernant le Service National de Santé (SNS), il a assuré qu’il ne fuira pas les problèmes : « Nous serons là pour défendre la politique de santé que nous menons. Il y a des cas problématiques, mais des milliers d’autres sont bien résolus. Il faut aussi le reconnaître. »
Se distanciant des discours partisans, il a affirmé : « Je n’ai ni un regard rose, ni orange, ni bleu et jaune sur le SNS », en allusion aux couleurs respectives du PS, du PSD et du CDS-PP.
Montenegro a aussi insisté sur la nécessité de s’attaquer aux priorités réelles : immigration, sécurité publique et amélioration du SNS. Enfin, il a rappelé l’engagement de son gouvernement en faveur de la réforme de l’État, notamment via la simplification administrative et la digitalisation. Il veut mettre fin au « supplice » que représente trop souvent, selon lui, la relation entre citoyens, entreprises et administration publique.