Des centaines de signataires ont adressé une pétition aux chefs d’État de la CPLP et à la communauté internationale pour défendre la « dignité de la CPLP » et rejeter la présidence tournante d’Umaro Sissoco Embaló, prévue lors du sommet de Bissau.
Les pétitionnaires, issus de plusieurs pays lusophones, dénoncent une possible légitimation d’un chef d’État accusé de dérives autoritaires. Ils reprochent à Embaló d’avoir mené, en Guinée-Bissau et à l’étranger (notamment en France, au Portugal et au Royaume-Uni), des actes de répression politique, de torture, d’enlèvements et de violations de la liberté de presse.
Ils appellent les instances de la CPLP à rejeter sa nomination et à envisager d’autres options statutaires : transférer la présidence à Lisbonne, prolonger celle de São Tomé-et-Príncipe ou reporter la tenue du sommet.
Parmi les signataires figurent deux anciens Premiers ministres bissau-guinéens, Aristides Gomes et Geraldo Martins, ainsi que des figures de la société civile et intellectuelle de la CPLP, comme Ana Gomes, Luísa Teotónio Pereira ou Pedro Rosa Mendes.
En parallèle, le ministre bissau-guinéen des Affaires étrangères, Carlos Pinto Pereira, a assumé ce jeudi la présidence du Conseil des ministres de la CPLP, lors de la 30e réunion ministérielle qui précède le sommet des chefs d’État, prévu vendredi à Bissau.
Sous le thème « La CPLP et la souveraineté alimentaire », la Guinée-Bissau entend faire de cette présidence un levier pour un développement durable. Le ministre a plaidé pour des actions concrètes afin de lutter contre la faim, renforcer la coopération agroalimentaire et garantir la dignité des peuples.
São Tomé-et-Príncipe a, de son côté, souligné l’héritage de son mandat, centré sur la jeunesse et la durabilité.