Après la confirmation de la présence en Espagne du chef du polisario, Brahim Ghali, hospitalisé d’urgence sous une fausse identité algérienne, l’association sahraouie pour la défense des droits de l’Homme (ASADEDH) a saisi l’Audience Nationale espagnole pour l’émission d’un mandat d’arrêt afin que Brahim Ghali ne contourne pas la justice qui le poursuit pour de graves violations des droits humains.
La plainte déposée par l’avocat de l’ASADEDH ce 22 avril auprès de l’Audience Nationale, la plus haute juridiction espagnole, informe le procureur général de l’hospitalisation dans la ville de Logroño de Brahim Ghali, entré en Espagne avec une fausse identité portant le nom de Mohamed Benbatouche pour échapper aux poursuites de la justice espagnole.
Par cette plainte, la Défense de l’ASADEDH demande l’ouverture de la procédure judiciaire et la coopération de la police, par l’audition de Brahim Ghali en sa qualité de recherché à l’hôpital de Logroño où il se trouve hospitalisé.
La Défense de l’Association demande également la nomination d’un avocat et d’un interprète pour accompagner le recherché dans l’annotation de ses déclarations, et l’émission d’un mandat d’arrêt et la remise du recherché Brahim Ghali pour ne pas contourner l’action de la justice espagnole et de la justice internationale.
Les autorités algériennes, après des négociations ardues avec Madrid, avaient obtenu la promesse que le chef du groupe séparatiste ne ferait pas l’objet de poursuites par l’Audience nationale en Espagne. Et c’est avec un passeport diplomatique algérien sous le nom de Mohamed Benbatouche, que Brahim Ghali est entré en Espagne le 21 avril.
Auparavant, l’Algérie avait tenté vainement de transférer Brahim Ghali en Allemagne, qui aurait refusé de l’accueillir.