La fin de la semaine dernière aura été meurtrière au Burkina Faso, où pas moins de 50 personnes ont été tuées vendredi et samedi, dans des massacres attribués à des groupes djihadistes, selon un communiqué du gouvernement.
La première des trois attaques meurtrières a eu lieu vendredi à Loroum, dans le nord du pays, sur l’axe Titao-Sollé. Un habitant de Titao a affirmé que des camions de commerçants de retour du marché de Titao ont été attaqués par des hommes armés non identifiés. Le gouvernement a fait état d’un « bilan provisoire de 15 morts, de blessés et de personnes portées disparues, et d’importantes pertes matérielles» lors de cette attaque.
Le gouvernement a également fait état d’un «bilan provisoire de 25 morts » dans l’attaque samedi contre le marché au bétail de Kompienbiga, près de Pama, à l’est du pays. Selon un habitant, des hommes armés « ont fait irruption sur des motos et ont commencé à tirer, surtout sur les gens qui tentaient de fuir».
Le même jour, une autre attaque a été perpétrée contre un convoi humanitaire escorté par des gendarmes sur l’axe Foubé-Barsalogho dans le nord du pays, qui était de retour d’une mission de ravitaillement des populations démunies en vivres.
Le gouvernement a aussi attribué cette attaque à « des groupes armés terroristes » ayant tué au moins cinq civils et 5 gendarmes et blessé une vingtaine d’autres civils et militaires évacués dans des centres de santé.
Les régions situées à l’est et au nord du Burkina Faso sont les plus touchées du pays par les attaques des djihadistes, qui ont fait plus de 900 morts et 860.000 déplacés depuis cinq ans.
Malgré l’aide de force Barkhane, les forces de l’ordre burkinabé, sous-équipées et mal entraînées, n’arrivent pas à enrayer la spirale des violences djihadistes. Selon les Nations unies, ces violences mêlées à des conflits intercommunautaires qui touchent le centre du Sahel, ont fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019.