HRW dénonce le travail forcé dans la pêche en Thaïlande

Human Rights Watch (HRW) a publié mardi un rapport sur les violations des droits humains dans le secteur de la pêche en Thaïlande.

Si cette ONG internationale admet que les autorités ont pris des dispositions pour combattre l’exploitation des migrants sur les bateaux, elle affirme tout de même que les pratiques de travail forcé demeurent.

Depuis 2015, la lutte contre le trafic humain dans la pêche fait partie des priorités de la junte au pouvoir en Thaïlande. En effet, les autorités thaïlandaises redoutent des sanctions commerciales américaines ou européennes si jamais aucune évolution n’est constatée sur cette question.

Toutefois, HRW estime ces avancées très insuffisantes dans son rapport, qui repose sur deux ans d’investigations. Il y a toujours des cas de trafic humain dans ce secteur employant des migrants birmans et cambodgiens.

L’Exécutif thaïlandais a instauré un système d’inspection des bateaux dans le but, entre autres, de s’assurer que des marins ne soient pas assassinés en mer par les capitaines. Mais ces contrôles demeurent peu profonds, se basant sur l’analyse de documents fournis par les capitaines.

Par ailleurs, nombre de pêcheurs sont sous-payés et ne sont pas rémunérés chaque mois, contrairement à ce que prévoit la loi thaïlandaise, rapporte HRW.

Cette organisation de défense des droits de l’Homme a donc demandé aux multinationales achetant des produits de la mer thaïlandais de faire pression sur les autorités pour qu’elles veillent à l’application des lois récemment adoptées.

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