Un groupe armé loyal au gouvernement d’union nationale (GNA), a annoncé hier mercredi l’arrestation des auteurs présumés d’une vidéo publiée sur Internet qui montraient des actes de cruauté commis sur des migrants subsahariens établis en Libye.
Les auteurs présumés de ces actes de torture cinq Libyens et un Palestinien, ont été arrêtés à Qaddahiya, un village situé au sud de Syrte, à 450 kilomètres à l’est de la capitale Tripoli.
Les personnes interpellées sont soupçonnées d’être les auteurs des vidéos de torture de migrants en Libye qui étaient devenues virales sur les réseaux sociaux et, à partir du 21 janvier 2018 sur YouTube.
Ces vidéos montrent notamment un homme ligoté, à plat ventre, tandis que ses bourreaux déversent une matière incandescente sur son dos. Les migrants subsahariens présents sur cette vidéo, huit Soudanais, ont tous été libérés par le groupe qui a appréhendé leurs bourreaux présumés et sont tous actuellement soignés à l’hôpital Ibn Sina, à Syrte.
La Libye est encore plus sous les feux des projecteurs qu’elle ne l’était déjà depuis la mise à jour par un reportage de CNN de pratiques d’esclavage. Bouchon de l’émigration africaine jusqu’en 2011, la Libye est devenue la plaque tournante pour les centaines de milliers de migrants venus de l’Afrique qui tentent de rejoindre l’Europe par la mer Méditerranée.
La diffusion du documentaire de CNN le 14 novembre dernier avait causé l’indignation de la communauté internationale et ravivé les critiques sur la situation des migrants dans ce pays.
Elle a également confirmé le chaos dans lequel se retrouve depuis 2011, la Libye où deux gouvernements rivaux se disputent le pouvoir et des milices et factions se partagent le territoire, se livrant souvent à tous les trafics et exactions imaginables.