Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a interdit mardi les rassemblements et les marches, invoquant les risques de contagion au coronavirus qui a déjà fait cinq morts dans le pays.
Dans un discours télévisé, le président algérien a décrété l’interdiction des rassemblements « quels qu’en soient leurs formes et nature», alors que l’Algérie est secouée depuis plus d’un an, par le Hirak, un mouvement de contestation populaire contre le régime en place.
En raison de la crise sanitaire mondiale, divers appels à suspendre ces protestations avaient été lancés ces derniers jours. Après une année de mobilisation continue, nombre de formations de l’opposition et de collectifs d’étudiants ont décidé de suspendre leur participation à la contestation qui était organisée chaque mardi et vendredi de la semaine.
En outre, le président algérien a annoncé la fermeture des frontières terrestres et la suspension de l’ensemble des liaisons aériennes et maritimes avec l’étranger, excepté les cargos de marchandises.
Peu avant, le chef du gouvernement algérien, Abdelaziz Djerad, avait indiqué qu’Alger et Tunis s’étaient mis d’accord sur la «fermeture temporaire», dès mardi dernier, de la frontière terrestre entre les deux pays.
M. Tebboune a encouragé le peuple algérien à «s’impliquer pleinement dans la lutte contre la propagation de la maladie». «L’Etat ne peut pas enrayer cette épidémie si le citoyen ne respecte pas les mesures préventives décidées par le ministère de la Santé», a-t-il soutenu.
Le chef d’Etat algérien s’est par ailleurs engagé à punir tout individu qui répandrait de fausses informations relatives à la pandémie de coronavirus sur les réseaux sociaux dans l’objectif «de semer la panique».