La guerre commerciale entre Washington et Pékin se poursuit à présent autour de la pandémie de coronavirus. Alors que le président américain Donald Trump a qualifié le Covid19 de «virus chinois», un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a avancé que ce sont les forces armées des Etats-Unis qui auraient introduit le coronavirus en Chine.
Le gouvernement chinois vient de retirer la carte de presse aux correspondants américains des journaux The Wall Street Journal, The New York Times et The Washington Post, ce qui équivaut en fait, à une expulsion.
Ces professionnels des médias disposent de dix jours pour rendre leur carte de presse et quitter le pays. Le mois précédent, trois reporters du Wall Street Journal avaient connu pareil sort.
D’après le ministère chinois des Affaires étrangères, c’est une mesure de rétorsion suite à la décision de Washington de diminuer sensiblement le nombre de journalistes chinois travaillant pour le compte de cinq organes de presse de Chine établis sur le sol américain.
Pour sa part, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a soutenu que ce n’est pas la même chose, la mesure du gouvernement américain concernent, de son avis, des éléments d’organes de propagande chinoise.
Dans la foulée, le chef de la diplomatie américaine a demandé à Pékin de revenir sur sa décision, qui empêche au monde d’être informé sur ce qui se passe réellement en Chine.
De son côté, le Washington Post a particulièrement déploré que cette décision chinoise soit prise dans un contexte où restreindre l’information ne fait qu’empirer la situation, faisant référence à la pandémie de coronavirus qui donne lieu à des efforts de coordination au niveau mondial.
Parlant de cette crise sanitaire, le président américain a revendiqué mardi l’expression «virus chinois» pour désigner le coronavirus, car il est venu de Chine, a-t-il expliqué.
«Nous sommes fortement indignés», a réagi par la suite un porte-parole de la diplomatie chinoise, alors que l’agence de presse officielle Chine nouvelle a condamné le recours à des formules racistes et xénophobes visant à rejeter la responsabilité de la pandémie sur d’autres pays.