L’Irak a connu samedi ses premières élections législatives depuis la victoire de son armée contre l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI).
Ce scrutin s’est caractérisé par un faible taux de participation estimé à moins de 45 %, ce qui constitue un camouflet pour la classe dirigeante.
Ces élections sont censées déterminer si l’actuel Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, qui a pris la direction de l’Exécutif en 2014 suite à un accord tacite entre Washington et Bagdad, pourrait rester ou non à son poste.
Mais, seuls 44,52 % des 25,5 millions de votants y ont pris part au vote. Le taux de participation n’a été important que dans le Kurdistan irakien et dans la région de Mossoul, l’ancien fief du groupe EI dans le nord de l’Irak.
Le verdict des urnes devrait être connu aujourd’hui. L’Alliance de la victoire d’Haider al-Abadi est notamment confrontée à l’alliance constituée par Moqtada al Sadr.
Ce scrutin va aboutir à la désignation de 329 élus qui auront pour responsabilité, entre autres, de suivre la bonne gestion des 30 milliards de dollars promis par la communauté internationale pour la reconstruction de leur pays. De son côté, le peuple irakien redoute des détournements de fonds.
Malgré tout, certains votants irakiens ont fait le déplacement aux urnes, pour voter en espérant contribuer à un lendemain meilleur en Irak après trois ans de guerre contre Daech (acronyme arabe du groupe EI).
Beaucoup d’électeurs ont également indiqué qu’ils votaient pour chasser les «requins de la corruption». Dans cette optique, certains ont soutenu des candidats qui ne se sont jamais présentés.