Le tribunal de Milan, dans le nord de l’Italie, a renvoyé au 20 juin le procès des compagnies pétrolières ENI et Shell, soupçonnées de corruption lors de l’attribution d’un contrat pour un bloc offshore au Nigeria.
L’audience du 20 juin prochain sera consacrée à la constitution des parties civiles. Le procès devait initialement débuter le 5 mars, mais il avait été reporté à hier lundi, et il a été transféré à une autre section pénale, moins surchargée.
La Cour italienne de cassation doit se prononcer le 12 juin sur un recours déposé par Shell au sujet de la régularité d’une décision concernant les prévenus du groupe et le président de la chambre a estimé judicieux d’attendre l’arrêt de la cour pour ouvrir le procès.
La justice italienne soupçonne le groupe italien ENI et anglo-néerlandais Shell d’avoir versé en 2011, la somme de 1,3 milliard de dollars sous forme de pots-de-vin pour l’obtention d’une licence d’exploration du boc pétrolier offshore OPL-245 au Nigeria.
Quinze personnes physiques et morales, toutes absentes de la séance de lundi, figurent parmi les prévenus, dont ENI, Shell, l’actuel patron d’ENI Claudio Descalzi, son prédécesseur Paolo Scaroni, d’autres dirigeants et cadres des deux groupes, ainsi que l’ex-ministre nigérian du Pétrole, Dan Etete.
Les deux compagnies pétrolières contestent fermement toutes les accusations de corruption portées contre elles. ENI est également jugé, toujours à Milan, dans un autre procès pour corruption en Algérie et visé par une enquête similaire au Congo.