Libye : conditions de vie précaires pour les exilés de Taouarga

La Manul, la Mission des Nations unies en Libye, a déploré mardi les “conditions précaires” des milliers de Libyens originaires de la ville de Taouarga qui sont empêchés depuis plusieurs semaines de rentrer dans leur ville.

Des centaines de familles campent dans des tentes installées par les agences de l’ONU dans des secteurs à une vingtaine de kilomètres de Taouarga. Maria Ribeiro, la coordinatrice humanitaire de l’ONU en Libye, a indiqué dans un communiqué que ces familles vivaient en plein air dans des conditions climatiques difficiles et sans accès aux services de base depuis plus de trois semaines.

D’après Madame Ribeiro, ces Libyens veulent “exercer leur droit légitime” de rentrer dans leur ville d’où ils ont été chassés en 2011. La population de la ville de Taouarga, située à 40 kilomètres au sud de la ville de Misrata, connue pour avoir été à la pointe de la révolution contre l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, avait été forcée par la population de Misrata à s’exiler en raison de son soutien au régime.

Ce n’est que récemment que les responsables des deux villes sont parvenus à un accord pour permettre le retour chez eux des habitants de Taouarga. Mais les candidats au retour avaient été bloqués au début de ce mois aux entrées de la ville par des groupes armés de Misrata opposés à l’accord.

Privées de leur foyer, ces familles sont dans l’attente de nouvelles négociations pour débloquer la situation, négociations engagées par la mairie de Taouarga et le GNA, le gouvernement d’union nationale libyen, qui joue le rôle de médiateur.

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