Après des retards attribués au manque de financement et à la certification de ses différentes composantes, les ministres de la Défense du G5 Sahel réunis au Burkina Faso ont annoncé le lancement des premières opérations de leur force conjointe pour très bientôt.
Le ministre nigérien de la Défense, Moutari Kalla a déclaré que les opérations de la force G5 Sahel seront lancées une fois que les experts en sécurité auront vérifié que tous les soldats au sein des différents bataillons sont aptes au combat, et que le matériel et les zones d’interventions répondent aux différents critères prévus.
D’après le ministre nigérien, une des composantes de la force du G5 Sahel est déjà certifiée et les deux autres composantes sont à la disposition des experts.
Les ministres de la défense du G5 Sahel et les chefs d’état-major généraux des armés ont également défini le cadre juridique de la force pour garantir le bon déroulement de ses opérations entre les différents pays de la région. Aucune date précise n’a été avancée pour le début des opérations.
Celles-ci étaient prévues pour le mois de mars, mais elles n’ont pas démarré suite principalement au manque de financement. Une première opération appelée « vache noire » lancée au mois d’octobre avait permis au Burkina Faso, au Mali et au Niger de mener un ratissage entre la zone des trois frontières entre les trois pays, chaque Etat opérant au niveau de ses frontières, avec le soutien de la force Barkhane.
L’effectif militaire total de la force G5 Sahel, qui réunit le Burkina Faso, le Mali, le Niger, mais également la Mauritanie et le Tchad, doit s’élever à 10.000 hommes.
Mise en place début 2017, elle doit combattre les groupes djihadistes qui sévissent dans la région sahélienne. Face aux difficultés, principalement de financement, rencontrés, suite entre autres à la non-réalisation des promesses de certains partenaires, les pays membres ont décidé de lancer les activités de la force avec l’appui de certains pays africains.