La Cour suprême américaine a paru partagée mardi, sur la décision du président Donald Trump de supprimer un programme qui protège environ 700.000 jeunes migrants entrés illégalement aux Etats-Unis à l’âge mineur.
Rappelons qu’en 2012, le président américain de l’époque, Barack Obama, avait décidé de lever la menace d’expulsion pesant sur ces jeunes migrants mineurs surnommés les « Dreamers » (rêveurs) en leur accordant le droit d’avoir un emploi, de se former et de conduire.
Cinq ans plus tard, son successeur, Donald Trump, dont la lutte contre l’immigration irrégulière est l’un des piliers de ses actions, a décidé de mettre fin à ce programme, dénommé DACA, l’estimant illégal.
Plusieurs tribunaux ont suspendu sa décision, ce qui a permis aux Dreamers d’avoir une trêve. Mais l’administration américaine a fait appel auprès de la Cour suprême.
Cette juridiction ne rendra son verdict qu’en 2020, en pleine année électorale. Si elle approuvait la fin du programme DACA, les centaines de milliers de Dreamers ne vont pas être directement expulsés, mais replongeraient dans une situation juridique et administrative très difficile.
Au cas où les Dreamers perdent leur protection, tant leur mode de vie personnel que divers secteurs de la société américaine seront impactés.
Les juges progressistes de la Cour suprême ont trouvé étonnante la décision de l’administration républicaine de sanctionner des individus « qui n’ont commis aucun crime, qui travaillent et paient des impôts ».
De son côté, le représentant de l’Etat, Noel Francisco, a répondu aux juges, que le gouvernement ne peut simplement pas « maintenir une politique illégale», avant d’affirmer que la justice est incompétente à cause du pouvoir «discrétionnaire» de l’exécutif. Cet argumentaire a emballé les juges conservateurs de la Cour, qui constituent la majorité depuis l’élection du milliardaire Trump.