Un magistrat néerlandais a condamné lundi les Pays-Bas à procéder, « le plus rapidement possible», au rapatriement de 56 enfants de femmes djihadistes et conjointes de djihadistes de nationalité néerlandaise, qui se trouvent présentement dans les camps d’al-Roj et d’al-Hol dans le nord-est de la Syrie.
« Les enfants risquent d’être tués par des bombardements, d’être victimes d’abus sexuels, de torture. Ils souffrent déjà du froid glacial de l’hiver, du manque de nourriture, et de soins médicaux », a estimé ce juge néerlandais dans son verdict, où il décrit, de manière très détaillée, les conditions dans lesquelles vivent ces 56 enfants dont la majorité est âgée de moins de 12 ans.
Pour ce magistrat, il s’agit d’ « une situation d’urgence ». « Les enfants sont victimes des actions de leurs parents », poursuit-il. Aussi a-t-il demandé au gouvernement néerlandais de faire tout son possible pour les rapatrier.
Par contre, il n’y a aucune obligation en ce qui concerne le rapatriement de leurs mères djihadistes. « Ces femmes savaient que l’organisation qu’elles rejoignaient était coupable de crimes atroces », a soutenu le tribunal néerlandais.
D’après les statistiques des services de renseignement des Pays-Bas, quelque 90 enfants de nationalité néerlandaise demeurent dans des camps de détention kurdes sur le territoire syrien.