La ministre néerlandaise des Affaires sociales, Karien van Gennip, a suggéré mardi que les sociétés des Pays-Bas embauchent de jeunes sans-emploi issus des banlieues françaises afin de pallier à la pénurie de main-d’œuvre et de les redresser, ce qui a soulevé un tollé dans aux Pays-Bas.
Lors d’une interview accordée au journal néerlandais Algemeen Dagblad (AD), la ministre néerlandaise a soutenu que le taux de chômage des jeunes est très important en France, particulièrement dans les banlieues, «beaucoup plus élevé que ce que nous connaissons ici» aux Pays-Bas.
«Je pourrais imaginer que nous investissions dans les décrocheurs français, ou par exemple espagnols, qui quittent l’école, pour les faire travailler ici dans la restauration ou l’horticulture», a poursuivi Mme van Gennip, estimant que cela pourrait remettre ces jeunes sur le droit chemin.
Nombre d’élus néerlandais n’ont pas tardé à manifester leur mécontentement suite à ces déclarations, jugeant le plan de la ministre des Affaires sociales simplement irréalisable et injuste pour les jeunes sans-emploi des Pays-Bas. «Aller chercher des travailleurs en France est une idée ridicule», a jugé, pour sa part, la formation politique de gauche SP.
Cette polémique a amené Karien van Gennip à se justifier au Parlement, où elle a déclaré maintenir ses propos, assurant néanmoins, qu’il n’y avait pas de plan gouvernemental pour aller chercher des jeunes des banlieues françaises ou espagnoles.