Le ministère chinois du Commerce a annoncé lundi 9 avril, dans un communiqué, que la Chine a suspendu à partir de cette date, l’exportation vers la Corée du Nord de produits, technologies et équipements susceptibles d’être utilisés pour fabriquer des armes classiques ou de destruction massive.
L’embargo chinois est imposé à 32 articles «à double usage» civil et militaire, allant des accélérateurs de particules, des centrifugeuses, des appareils de contrôle des radiations aux logiciels et produits chimiques permettant de fabriquer des armes de destruction massive.
Pékin précise avoir pris cette décision en application de la résolution 2575 adoptée en septembre dernier par le Conseil de sécurité de l’ONU et qui instaure des sanctions pour enrayer le programme balistique et nucléaire de Pyongyang.
Avec ces nouvelles sanctions, la Chine confirme son opposition aux ambitions nucléaires de Pyongyang. De loin principal soutien diplomatique et économique de la Corée du Nord, la Chine a sensiblement réduit ses exportations vers la Corée du Nord, qui ont chuté selon les douanes chinoises, de 32,4% en février sur un an. La Chine a également réduit de façon massive ses livraisons de pétrole à son allié nord-coréen.
Pékin n’entend donc pas relâcher la pression sur le régime de Kim Jong-un, bien au contraire, alors que celui-ci doit rencontrer le 27 avril prochain le président sud-coréen Moon Jae-in, en prélude à une rencontre historique prévue pour le mois de mai prochain, avec le président américain Donald Trump.
Selon des informations émanant d’un responsable américain, la Corée du Nord a fait part aux Etats-Unis de sa volonté de discuter de la dénucléarisation de la péninsule à l’occasion de la rencontre des deux chefs d’Etat.