Le ministère espagnol de la Santé a annoncé hier dimanche que l’Espagne, deuxième pays le plus touché par la pandémie du coronavirus en Europe après l’Italie, a enregistré au cours des précédentes 24 heures 2.000 cas de contamination et une centaine de morts.
Le dernier bilan du ministère espagnol de la santé publié ce dimanche 15 mars, fait état de 7.753 cas confirmés en Espagne contre 44.439 en Europe et 152.428 dans le monde. Madrid, à elle seule, compte 3 500 cas. En tout, 288 personnes en sont mortes dans le Royaume ibérique.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a décrété samedi l’état d’alerte à la suite de la pandémie de coronavirus et a annoncé que le pays serait partiellement fermé pendant 15 jours pour tenter de freiner la propagation du virus. Ce délai pourrait être prorogé si nécessaire avec l’accord du Parlement.
Cet état d’alerte permet notamment au gouvernement de limiter la circulation des personnes et de réquisitionner tout type de biens.
Les quelque 46 millions d’Espagnols peuvent aller au bureau, bien que la priorité revienne au télétravail, se rendre dans les pharmacies, les banques et les stations-service et de faire leurs courses. Les transports automobiles, ferroviaires et maritimes sont réduits de moitié.
Les employés des magasins et leurs clients doivent pourtant respecter une distance minimale d’un mètre les uns des autres. Tous les commerces non essentiels, les écoles, les musées, les établissements sportifs ont par ailleurs été fermés dans l’ensemble de l’Espagne tandis que les processions religieuses prévues pour la Semaine sainte début avril ont été annulées dans de nombreuses régions ou villes du pays comme Séville, en Andalousie.
Ces mesures devaient entrer en vigueur ce lundi à partir de 8h00 pour une durée initiale de 15 jours pouvant être prolongée.