L’administration saoudienne est en train de reconsidérer la peine capitale prononcée à l’encontre de trois jeunes adultes pour des crimes qu’ils auraient commis alors qu’ils étaient mineurs, d’après une annonce officielle diffusée jeudi.
Trois militants pour la cause de la minorité chiite, Ali al-Nimr, Dawood al-Marhoon et Abdallah al-Zaher, avaient été interpellés en 2012 pour avoir participé à des protestations contre le pouvoir à Ryad. Tous étaient âgés de moins de 18 ans au moment de leur arrestation et de leur jugement.
La justice saoudienne a ordonné au cours de cette semaine que les peines de mort infligées à ces trois individus soient réexaminées, a annoncé dans un communiqué, la Commission des droits humains, une institution publique.
Rappelons qu’en avril, cet organisme gouvernemental avait annoncé la suppression, suite à un décret royal, de la peine capitale pour des crimes commis par des mineurs, quelques jours seulement après l’abolition de la flagellation.
D’après des activistes, les proches des trois condamnés n’ont pas reçu de notification officielle, mais ont appris cette nouvelle à travers les médias locaux.
«Si les autorités saoudiennes tiennent parole, et si toutes les peines de morts prononcées contre des condamnés pour des crimes commis lorsqu’ils étaient mineurs sont revues, alors c’est un changement positif énorme », s’est réjouie Maya Foa, la directrice de l’ONG Reprieve.