L’ex-Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et ses alliés du parti ultra-orthodoxe et de la liste d’extrême-droite «Sionisme religieux» ont remporté 64 mandats sur les 120 de la Knesset (Parlement), soit trois sièges de plus que le seuil de la majorité a annoncé jeudi, la commission électorale.
Le « bloc de droite » de Benjamin Netanyahu a obtenu 64 élus, 32 pour son parti le Likoud, 18 pour les deux partis orthodoxes et un record de 14 élus pour l’extrême-droite, dans ce qui pourrait conduire, selon des analystes, à un gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël.
Cette nette majorité parlementaire pourrait mettre fin à l’instabilité politique qu’a connue l’Etat hébreu ces derniers temps, avec cinq élections en moins de quatre ans.
La formation Yesh Atid (Il y a un futur) du centriste Yaïr Lapid a eu droit à 24 élus, son allié de centre-droit Benny Gantz 12 députés, suivis de 10 élus pour deux autres formations et de 5 élus pour le parti arabe Raam qui avait soutenu sa coalition, soit un total de 51 députés. Le parti arabe Hadash-Taal a, lui, obtenu 5 députés.
Au cours des prochains jours, le président israélien Isaac Herzog, dont la fonction est essentiellement symbolique, devra mandater officiellement Benjamin Netanyahu pour former un gouvernement dans un délai ne dépassant pas les 42 jours.
Le centriste Yaïr Lapid a réalisé, en 18 mois au pouvoir, des avancées diplomatiques avec la Turquie et le Liban et a maintenu à flot l’économie israélienne. Mais le regain de violence de ces derniers mois entre Israéliens et Palestiniens a semble-t-il favorisé le camp d’extrême-droite et le Likoud de Benjamin Netanyahu.
Malgré son procès pour corruption, Benjamin Netanyahu a réussi son objectif tant souhaité d’obtenir une majorité pour fouler à nouveau les plus hautes marches du pouvoir.