Environnement : Le géant français Veolia ambitionne d’absorber son concurrent Suez

La multinationale française Veolia, leader mondial des services de l’environnement, a annoncé hier dimanche avoir soumis à Engie une offre ferme à 2,9 milliards d’euros en vue de lui racheter la quasi-totalité de sa participation dans son concurrent Suez. Si les parties tombent d’accord, la transaction devra encore obtenir l’aval des autorités de la concurrence. 

L’offre porte sur 29,9% des actions de Suez, dont Engie détient toujours au total 32%. Veolia, qui cherche à construire le grand champion mondial français de la transformation écologique, a l’intention de déposer une offre publique d’achat sur les actions restantes. Le rachat de l’ensemble de ces actifs est estimé à quelque 10 milliards d’euros, auxquels s’ajoute la dette de Suez. 

Dans un communiqué séparé publié peu après l’annonce de Veolia, Suez a indiqué qu’il réunira son conseil d’administration « dans les plus brefs délais afin d’étudier l’opération et ses impacts envisagés, sous le prisme de l’intérêt de la société, de ses actionnaires, ses salariés et l’ensemble de ses parties prenantes ». Engie a lui aussi, fait savoir hier dimanche soir, qu’il allait « étudier la proposition dans les prochaines semaines ». 

Dans un secteur de la transformation écologique encore très émiette, la nouvelle entité représenterait encore moins de 5% de parts de marché au niveau mondial. Veolia et Suez affichaient l’an dernier un chiffre d’affaires cumulé de quelque 45 milliards d’euros, dans un domaine de plus en plus concurrentiel à l’international, marqué notamment par la montée en puissance de groupes régionaux. 

Alors que Veolia a déjà échoué il y a près de huit ans dans une précédente tentative de fusion avortée avec Suez, les relations entre Suez et Engie ont souvent fait l’objet de spéculations, prêtant à Engie sa volonté soit de reprendre le contrôle de son ancienne filiale, soit de s’en désengager totalement. En juillet, Engie avait annoncé sa volonté de recentrer son activité, en cédant des actifs jugés non stratégiques et des participations minoritaires.

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