La Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) a exprimé dans son rapport annuel publié le week-end dernier, ses inquiétudes sur la situation des libertés publiques en Algérie.
Cet organisme de la société civile a fait mention du renforcement des «disparités flagrantes» dans le pays, faisant le constat de la multiplication de manifestations pour réclamer «l’amélioration du niveau de vie» des citoyens. D’ailleurs, pour la LADDH relève une hausse du nombre des contestations et des grèves durant l’année 2017.
Dans son rapport, la LADDH a dressé une liste d’évènements où différentes corporations, dont les sans-emplois, les fonctionnaires ou les enseignants, ont empêchés par les forces de l’ordre de se rassembler ou de manifester comme ils le souhaitaient.
Le document fait état de poursuites pénales engagées à l’encontre de nombre d’activistes des droits de l’Homme. Dans ce texte, la Ligue s’est dite préoccupée par les actions judiciaires en cours contre des organisations syndicales dans des sociétés privées.
Si le président de la LADDH a reconnu quelques avancées, il déplore le fait qu’il n’y ait pas de rupture avec le passé mais plutôt une continuité des répressions et violations des droits humains et libertés publiques dans le pays.
A titre d’illustration, le gouvernement a interdit la réunion annuelle de la deuxième Ligue des droits de l’Homme, qui devait avoir lieu le week-end dernier à Béjaïa.