L’ONU et l’armée malienne ont annoncé que deux Casques bleus égyptiens de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), et deux soldats maliens ont été tués hier lundi matin dans deux évènements distincts au Mali.
Le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado a précisé dans un tweet que selon un premier bilan, deux Casques bleus ont été tués et quatre autres blessés dans l’explosion d’une mine artisanale au passage d’un convoi logistique de la Minusma au nord de Mopti, dans le centre du Mali.
De leur côté, les Forces armées maliennes (FAMA) ont annoncé la mort de deux de leurs soldats dans la région de Gao, dans le nord du pays, précisant avoir «repoussé une attaque des GAT (Groupes armés Terroristes)». L’opération était toujours en cours hier lundi à la mi-journée et l’armée malienne affirme dans un tweet, avoir fait neuf morts dans les rangs des assaillants.
Créée en 2013 pour soutenir le processus politique au Mali, la Minusma, avec ses quelques 13.000 soldats, est la mission de maintien de paix la plus meurtrière de l’ONU. Au total, la MINUSMA aurait perdu 171 Casques bleus morts dans des actes hostiles.
Les incidents d’hier interviennent au moment où le retrait des troupes de la France et de ses partenaires européens du Mali, annoncé en février, conduit la force de l’ONU à étudier l’impact de ce désengagement.
Après avoir été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021, le Mali, pays pauvre et enclavé au cœur du Sahel en proie à une grave crise sécuritaire depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste dans le Nord, a vu la junte militaire qui le dirige revenir sur son engagement d’organiser des élections rapides pour le retour des civils au pouvoir, ce qui a tendu les relations de Bamako avec une bonne partie de la communauté internationale.