Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken a annoncé hier mercredi lors d’une réunion virtuelle qu’il présidait avec ses homologues à travers le monde, un accord devant permettre la livraison de vaccins contre le Covid-19 dans les zones de guerre, jusqu’ici restées à l’écart des campagnes de vaccination.
Le secrétaire d’Etat américain a expliqué que les Etats-Unis avaient « contribué » à cette entente avec Covax, le mécanisme international censé permettre aux pays les plus défavorisés de recevoir gratuitement des vaccins financés par des Etats plus prospères.
Concrètement, l’accord doit «faciliter la première livraison de vaccins Johnson & Johnson» qui ont l’avantage d’être unidose et d’être faciles à transporter et à stocker, «à des personnes vivant dans des zones de conflit» ou en proie à des crises humanitaires.
Le Gavi, l’Alliance du vaccin, qui co-gère Covax, a précisé que les Etats-Unis avaient favorisé un accord pour lever, dans ce cas précis, les clauses imposées par ailleurs, par les laboratoires aux Etats afin qu’ils prennent en charge toute indemnisation liée à d’éventuels accidents de vaccination.
La levée de ces clauses pour les agences humanitaires facilitera la livraison de vaccins Johnson & Johnson dans ces zones qui ne peuvent être atteintes par les campagnes de vaccination gouvernementales».
Washington et Gavi n’ont pas dévoilé dans l’immédiat combien de doses seraient distribuées dans le cadre de cet accord, ni à quels pays et à quelle échéance.
Alors que l’essentiel des vaccins inoculés l’ont été dans les pays riches, tandis que les plus pauvres, et notamment l’Afrique subsaharienne, n’enregistrent encore que des taux d’immunisation très faibles, Gavi a appelé tous les laboratoires à suivre l’exemple de Johnson & Johnson et des Chinois Sinopharm et Sinovac en levant ces clauses «pour les agences humanitaires fournissant des doses à ces populations».