Le Pentagone a annoncé jeudi dans un communiqué, que l’aviation des Forces armées des Etats-Unis ont effectué des «frappes aériennes contre des infrastructures utilisées par des milices soutenues par l’Iran dans l’est de la Syrie en réponse aux attaques récentes contre le personnel américain et de la Coalition en Irak».
Selon le porte-parole du Pentagone John Kirby, ces frappes ont eu lieu tôt dans la soirée de jeudi et visaient des infrastructures situées à un poste-frontière utilisé notamment par la milice Kataeb Hezbollah.
Le directeur de l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) Rami Abdel Rahmane a indiqué que les avions de chasse américains ont détruit trois camions de munitions qui arrivaient de l’Irak au niveau de ce poste-frontière illégal situé au sud de la ville syrienne de Boukamal, et qu’au moins 17 combattants, tous membres du Hachd al-Chaabi, la puissante coalition de paramilitaires irakiens pro-Iran, ont péri selon un bilan préliminaire.
Cette première opération militaire de l’administration de Joe Biden a été présentée comme «défensive» par le ministère américain de la Défense et a une portée limitée pour contenir les risques d’une escalade dans la région.
Trois attaques ont été imputées à des groupes armés pro-iraniens en une semaine au moment où les Etats-Unis demandent des concessions à Téhéran avant de réintégrer l’accord nucléaire iranien dont les Etats-Unis se sont retirés en 2018 sous l’administration de Donald Trump.
Lundi, des roquettes étaient tombées près de l’ambassade américaine à Bagdad et samedi dernier, des tirs avaient visé la base aérienne irakienne de Balad, plus au nord, blessant un employé irakien d’une entreprise américaine chargée de la maintenance de F-16. Enfin le 15 février, des roquettes avaient touché une base militaire accueillant des troupes de la coalition à l’aéroport d’Erbil, dans le nord du pays. Deux personnes avaient péri, dont un entrepreneur civil étranger travaillant pour le compte de la coalition.
Des responsables américains ont indiqué que le modus operandi de ces attaques est le même que pour les dizaines d’attaques contre des intérêts occidentaux en Irak, entre fin 2019 et fin 2020.