Algérie-scandale : Le fils d’un ministre épinglé par la justice pour narcotrafic

Le fils d’Ammar Belhimer, actuel ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement algérien, Boumédiene Belhimer a été arrêté et inculpé pour trafic de drogue, par le tribunal d’Oued Rhiou relevant de la Cour de Relizane (nord-ouest de l’Algérie.

L’affaire remonte au mois de novembre 2020, lorsque le chauffeur de Boumédiene a été interpellé en possession de plus d’un kilo de kif traité, par les agents des services de sécurité au niveau d’un barrage routier dressé à l’entrée d’Oued Rhiou.

Durant son audition par le juge d’instruction près du tribunal d’Oued Rhiou, le chauffeur a tenté de disculper son patron en assumant l’entière responsabilité de ses crimes de possession de substances illicites, mais il a fini par admettre avoir acheminé en complicité et avec la participation active de Boumédiene, plusieurs convois de kif traité entre les localités de l’ouest algérien et la capitale Alger.

D’après les éléments fuités de l’enquête en cours et les conclusions des auditions menées par le juge d’instruction, le fils d’Ammar Belhimer aurait joué un rôle important dans ce trafic de drogue.

Donc après son interpellation par les agents de la sécurité, Boumédiene Belhimer a été présenté devant le juge d’instruction qui l’a placé sous mandat de dépôt avant de l’inculper officiellement de trafic de stupéfiants sur la base des aveux de son chauffeur.

Le cas de Boumédiene n’est pas un cas isolé dans ce pays, mais d’autres rejetons d’oligarques et de hauts gradés de l’armée dont ceux du défunt chef d’Etat major, Ahmed Gaïd Salah, ont eu des démêlés avec la justice dans des affaires de corruption et de trafic de drogue ou d’influence qui leur permettent d’amasser rapidement des fortunes colossales qu’ils expatrient à l’étranger vers des paradis fiscaux.

Mais quand ils tombent entre les mains de la justice, les moins protégés sont rapidement condamnés à de lourdes peines, et les progénitures des hommes du pouvoir les plus influents sont vite désinculpés et retrouvent leur liberté comme se fût le cas pour le fils de l’actuel président Abdelmadjid Tebboune, qui était impliqué dans le scandale des 700 kg de cocaïne saisis en mai 2018, mais il a été blanchi et relaxé par la justice.