L’ex-chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, a comparu lundi devant un tribunal à Pietermaritzburg dans le cadre d’une affaire de corruption à l’occasion d’un contrat d’armements signé avec l’entreprise française Thales. Ce procès a été ajourné au 26 mai prochain.
Soupçonné notamment d’avoir perçu 235.000 euros (282.000 dollars) de pots de vin en 1999 pour avoir facilité la signature de ce contrat d’armement d’environ 3 milliards d’euros (3,6 milliards de dollars), Zuma a comparu pour un total de 16 chefs d’accusation dont celui de corruption.
Juste après la levée du procès, le report de celui-ci a été annoncé. « L’affaire est ajournée au 26 mai 2021, date à laquelle le plaidoyer sera enregistré », a précisé le magistrat Piet Koen, avant de demander à l’ancien dirigeant sud-africain (2009-2018) de se présenter à cette date.
Ce n’est pas la première fois que ce procès est ajourné. Quelques semaines avant, le collectif d’avocats assurant la défense de Jacob Zuma s’est retiré.
Malgré tout, son nouveau conseil, Me Thabani Masuku, a affirmé lundi devant la cour que son client «est prêt pour son procès et il a toujours été prêt».
Jacob Zuma, 79 ans, sera par ailleurs amené à s’expliquer sur des chefs d’accusation d’extorsion et de blanchiment d’argent, pour des faits datant de 1999. A cette époque, il était vice-président, lorsque Thalès a décroché un marché pour l’équipement d’avions et de navires militaires.