Les sociaux-démocrates du SPD et le parti d’extrême-droite AfD ont devancé la CDU d’Angela Merkel lors de l’élection régionale en Mecklembourg-Poméranie Occidentale, infligeant à la formation politique de la coalition au pouvoir, l’un des pires revers de son histoire.
D’après les estimations disponibles dimanche soir, la CDU n’a réuni que 19% des suffrages exprimés lors de ce scrutin. De son côté, l’AfD a fait mieux avec 21,4 %. Il faut noter que ce parti avait mené une campagne contre la politique d’asile de Mme Merkel, et qui vient de porter ses fruits. L’AfD a joui plus que ses concurrents de la hausse de la participation, qui était de 61 %, contre 51,5 % en 2011.
Une enquête menée par Infratest Dimap a révélé que 67 % des électeurs de cette formation politique d’extrême-droite ont voulu exprimer leur ras-le-bol lors du scrutin et non leur conviction. Jamais l’AfD n’avait devancé la CDU jusqu’à cette élection régionale. De plus, le Mecklembourg-Poméranie Occidentale comprend la circonscription électorale d’Angela Merkel, à Straslund, à proximité de la mer Baltique, même si cette région n’est pas acquise à la CDU sur le plan électoral.
Pour sa part, le SPD est arrivé en tête, avec 30,3 % des votes. Néanmoins, ce score est de 5,3 points inférieur par rapport à celui de la dernière élection. Les sociaux-démocrates estiment que « la CDU est responsable de la progression de l’AfD » tout en déplorant les dissensions internes aux conservateurs au sujet de la politique migratoire.
Dans le même ordre d’idées, l’ex-président du parti, Hans-Olaf Henkel, a déclaré au quotidien Der Spiegel, que «c’est Angela Merkel qui fournit le fonds de commerce de l’AfD».