La réunion de haut niveau tenue mercredi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU sur la Libye, a permis à l’envoyé spécial des Nations unies, Ghassan Salamé, de présenter sa feuille de route pour organiser des élections crédibles et parvenir à une vraie alternance politique.
Une dizaine de dirigeants ont participé à cette réunion de haut niveau, dont le président français Emmanuel Macron, le président du Conseil européen Paolo Gentiloni, la Première ministre britannique Theresa May, le Premier ministre du gouvernement d’union nationale libyen (GNA) Fayez al-Sarraj, ou encore le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi qui soutient le général Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen.
Dans sa feuille de route, Ghassan Salamé propose que les accords de Skhirat, signés au Maroc en décembre 2015 sous l’égide de l’ONU, restent le cadre des discussions, mais qu’ils soient amendés. Ghassan Salamé espère réunir très prochainement un comité chargé de revoir ces accords qui ont abouti à l’installation à Tripoli d’un gouvernement reconnu internationalement mais très faible politiquement.
Une conférence doit également se tenir à l’ONU à une date non encore précisée pour réintégrer tous les acteurs qui s’estiment marginalisés sur l’échiquier libyen.
Cette feuille de route présentée par l’envoyé spécial des Nations unies en Libye aurait obtenu un soutien unanime. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a affiché son optimisme sur la crise libyenne. Pour lui, contrairement aux nombreuses questions discutées en marge de l’Assemblée générale de l’ONU qui se tient actuellement à New-York, il existait « une vraie opportunité pour une solution politique en Libye ».
L’initiative de Ghassan Salamé fait suite à la réunion de La Celle-Saint-Cloud, en juillet dernier, lors de laquelle les deux hommes forts du pays, le chef du GNA Fayez al-Sarraj et le maréchal Haftar qui dirige l’Est libyen, s’étaient engagés à respecter le cessez-le-feu et à tenir des élections dès que possible.