La top-modèle Gabriella Engels, qui dit avoir été agressée le mois dernier par Grace Mugabe dans un hôtel huppé de Johannesburg, s’est présentée mardi au tribunal de Pretoria pour demander l’annulation de l’immunité diplomatique accordée par le gouvernement sud-africain à l’épouse du président zimbabwéen.
Le mannequin a saisi la justice sud-africaine par le biais de ses avocats de l’ONG AfriForum. A en croire Willie Spies d’AfriForum, la Première dame du Zimbabwe ne remplissait pas les critères pour obtenir l’immunité diplomatique. Il a précisé devant les médias qu’elle « se trouvait en Afrique du Sud pour des raisons personnelles, notamment pour des raisons médicales ».
L’ONG a donc demandé lors de l’audience de mardi, l’autorisation à la justice de contester cette immunité. « Notre demande est fondée. Une plainte (pour coups et blessures) a été déposée et l’immunité a été accordée », a plaidé devant le tribunal Etienne Labuschagne, l’avocat de la top-modèle.
Quant au délégué de l’ambassade zimbabwéenne en Afrique du Sud, Simba Chitando, il a jugé cette requête incohérente car « elle n’obéit pas à la loi ». Au final, le magistrat a mis sa conclusion en délibéré.
De l’avis de M. Spies, « l’ambassade (zimbabwéenne) essaiera coûte que coûte de retarder l’affaire. Mais la justice est en marche ». Entre temps, Mme Mugabe a affirmé, comme ligne de défense, avoir été attaquée par Gabriella Engels, alors « ivre » et munie d’un « couteau ».
« Des purs mensonges », a répondu mardi Debbie Engels, la mère du mannequin. « Comment ma fille aurait-elle pu l’attaquer avec un couteau alors qu’elle a tant de gardes du corps ? », s’est-elle interrogée.