Alger veut la tête de Guterres pour avoir enterré l’option du référendum dans le dossier du Sahara

Les derniers choix du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres pour combler le poste vacant de son envoyé personnel au Sahara, ont buté contre le refus systématique du Polisario qui n’agit que sous les ordres du palais al Mouradia ou plutôt de l’actuel homme fort du pouvoir algérien, le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Saïd Chengriha.

Après son niet à la candidature de l’ancien Premier ministre roumain, Petre Roman jugé pro-marocain, le polisario a une nouvelle fois et pour la même raison, décliné à l’instigation de Chengriha, le choix porté par Guterres sur l’ancien ministre portugais des affaires étrangères, Louis Amado pour succéder à l’ancien médiateur allemand, Horst Köhler qui avait démissionné en mai 2019.

En réalité les dirigeants algériens seraient très remontés contre l’ONU pour avoir définitivement enterré leur chère revendication d’un référendum d’autodétermination qui constituait l’épine dorsale de leur bataille diplomatique dans le conflit du Sahara marocain. Ils cherchent donc à faire tomber le portugais Antonio Guterres considéré comme un ami du Maroc.

Le régime algérien est aussi fâché contre l’ONU qui refuse jusqu’à présent, d’admettre la prétendue république sahraouie «RASD» en tant qu’Etat membre des Nations Unies et de reconnaître au Polisario, le statut de mouvement de libération, car sans ces deux acquis, l’entité sahraouie perd toute crédibilité aux yeux de la communauté internationale.

Donc, après les cuisants et retentissants échecs diplomatiques essuyés face au Maroc, les dirigeants algériens civils et militaires ne savent plus à quel saint se vouer et ne peuvent même plus compter sur le soutien d’un bon nombre de leurs anciens alliés africains et latino-américains qui les ont abandonnés après avoir découvert leur supercherie.

Par conséquent, la stratégie d’Alger ne tient donc plus qu’à un fil du rasoir et risque de sombrer à tout moment, pourvue que les derniers alliés africains et latino-américains de l’Algérie retirent leur reconnaissance de la fantomatique «RASD» pour que le sort du Sahara marocain soit définitivement scellé.

Aujourd’hui, dans les cinq continents, les thèses séparatistes du Polisario et de son parrain algérien ne trouvent d’échos que dans l’Union Africaine qui peine encore à corriger sa grossière erreur historique celle de l’admission illégitime par son ancêtre l’OUA de l’entité chimérique sahraouie à l’époque de la guerre froide.