Le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, est entendu depuis mercredi dernier par la commission en charge de l’enquête sur les détournements des fonds publics sous le mandat de son prédécesseur, Jacob Zuma qui avait été contraint de se retirer de la présidence en 2018, à cause de son implication dans divers scandales de corruption portant sur des milliards de dollars.
C’est lors d’audiences retransmises par la télévision sud-africaine que M. Ramaphosa répond aux questions de cette commission. Il est entendu en tant que président de la formation politique au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), et aussi en qualité d’ex-vice-président sud-africain sous Jacob Zuma (2014-2018).
Hier jeudi, l’actuel dirigeant sud-africain est revenu sur le financement de sa campagne électorale de 2017, après laquelle il avait pris les commandes de l’ANC. Il a commencé par détailler comment les fonds de sa campagne ont été recueillis avant d’affirmer que sa hiérarchie ne lui avait pas dit de qui provenait cet argent, de sorte à minimiser l’éventualité qu’ils influencent ses décisions.
Cette campagne électorale aurait bénéficié de 69 millions de dollars donnés par des particuliers fortunés et des sociétés. M. Ramaphosa a rejeté les allégations selon lesquelles ces fonds auraient été utilisés pour acheter des suffrages. « J’ai dit à mes camarades … que je préférais perdre la course plutôt que de voir des votes achetés », a-t-il affirmé.
Cyril Ramaphosa sera entendu durant quatre jours en tout par cette commission. A l’opposé, Jacob Zuma refuse toujours de comparaître devant cette commission, ce qui pourrait lui valoir une peine de réclusion.