Les présidents des deux Parlements libyens rivaux étaient conviés hier mardi au bureau des Nations unies à Genève, pour tenter de s’entendre sur une relance du processus électoral sous l’égide de l’ONU après l’interruption des pourparlers de paix en décembre dernier.
La rencontre entre le président de la Chambre des représentants basée à l’Est de la Libye, Aguila Saleh et le président du Haut Conseil d’Etat siégeant à Tripoli et faisant office de Sénat du pays, Khaled el-Mechri, se poursuit ce mercredi au palais des Nations de l’ONU à Genève.
La conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Stephanie Williams a déclaré que les deux responsables devront trouver un consensus sur le calendrier, les modalités et les grandes étapes pour garantir la tenue dans les meilleurs délais, d’élections nationales générales.
L’ONU se dit optimiste quand à l’élaboration d’un nouveau calendrier électoral, mais les experts se montrent beaucoup plus sceptiques sur la capacité du gouvernement de Tripoli et du gouvernement rival basé à Syrte, à s’entendre sur un partage du pouvoir.
La tenue d’élections nationales est perçue comme une étape indispensable dans les efforts de normalisation de la situation en Libye après une décennie de guerre civile. Mais tout progrès dans ce sens se heurte à la rivalité entre les deux autorités rivales de Tripoli et de Tobrouk.
Des scrutins présidentiel et législatif devaient initialement se tenir en décembre 2021, pour couronner un processus de paix parrainé par l’ONU après les violences de 2020.
Mais ils ont été reportés sine die, justement en raison des fortes divergences entre les deux gouvernements qui se disputent depuis mars le pouvoir dans le pays, celui de tripoli dirigé depuis début 2021 par l’homme d’affaires, Abdelhamid Dbeibah, et dont le mandat a théoriquement expiré le 22 juin, aux termes de l’accord conclu sous l’égide de l’ONU.
Le second gouvernement formé en mars dernier suite à son approbation par le Parlement de Tobrouk dirigé par Fathi Bachaga, et siège provisoirement à Syrte faute d’avoir pu prendre ses fonctions dans la capitale, Tripoli.