Après plusieurs mois de blocage des pourparlers sur le dossier nucléaire iranien, les Etats-Unis et l’Iran ont annoncé hier lundi qu’ils reprendraient cette semaine au Qatar leurs négociations indirectes, facilitées par l’Union européenne.
Saïd Khatibzadeh, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a indiqué que ces négociations auront lieu « dans les prochains jours, cette semaine », et qu’elles « ne concerneront pas la dimension nucléaire, mais des divergences sur la question de la levée des sanctions » américaines, qui frappent durement le pays, touché par une inflation galopante.
A Washington, un porte-parole du département d’Etat a confirmé que les pourparlers se tiendraient cette semaine dans la capitale qatarie, Doha. Washington se dit prêt à mettre en œuvre immédiatement l’accord négocié à Vienne, mais que, pour cela, l’Iran doit abandonner les demandes qui vont au-delà. Par exemple, l’Iran a demandé à ce que l’armée idéologique du pays, les Gardiens de la Révolution, ne soit plus considérée comme une organisation terroriste par Washington.
Lors d’une visite surprise samedi à Téhéran, Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, avait été le premier à faire une annonce sur la reprise des discussions, en précisant que ces pourparlers seraient distincts de ceux menée par l’Union européenne à Vienne entre l’Iran et les grandes puissances.
Les pourparlers pour relancer l’accord ont commencé à Vienne en avril 2021, mais ont échoué en mars de cette année en raison des divergences entre Américains et Iraniens, qui exigent notamment des garanties pour que Washington ne se retire plus de l’accord.