La publication samedi par BFM TV de la lettre manuscrite signée des mains de Catherine Graciet en plus d’un enregistrement vocal, ont définitivement confirmé l’implication de la journaliste française avec son complice Eric Laurent dans la tentative de chantage et d’extorsion de fonds au roi du Maroc.
Même durant le week-end, l’affaire rocambolesque du chantage dont a été victime le roi Mohammed VI a accaparé l’attention de la presse française. La plupart des médias, tous supports confondus, se sont saisis du scandale et certains sites ont également publié un enregistrement vocal qui enfonce davantage les journalistes Eric Laurent et Catherine Graciet.
Dans la lettre écrite par Catherine Graciet, les deux journalistes français s’engagent à ne plus rien publier sur le royaume du Maroc en contrepartie du versement de 2 millions d’euros. Une somme qui a été âprement négociée par les deux maître-chanteurs au cours de plusieurs rendez-vous tenus durant le mois de juillet et août avec des représentants du roi du Maroc.
Un enregistrement vocal furtif a d’ailleurs été réalisé par l’avocat du Maroc en France au cours de la première entrevue entre les deux parties. Sur cette bande sonore on n’y entend distinctement le journaliste Eric Laurent demander trois millions d’euros en échange de la non publication de son prochain ouvrage contre le Maroc.
Le document a été versé au dossier d’instruction et sera retenu parmi les charges auxquelles devront faire face Eric Laurent et Catherine Graciet.
Les deux complices qui ont été mis en examen vendredi pour chantage et extorsion de fonds, sont ressortis samedi, mais restent toujours placés sous surveillance par les autorités judiciaires françaises. Ils encourent jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende chacun.
Quatre jours après la révélation du scandale, une chose est devenue sûre, l’affaire du chantage et d’extorsion de fonds au roi Mohammed VI n’a pas fini de révéler tous ses secrets et l’apparition d’autres preuves encore plus compromettantes contre les deux complices ne sont pas à écarter.