Alexandre Rikline, l’un des organisateurs de la marche dimanche à Moscou en hommage à l’opposant et ancien vice-Premier ministre russe Boris Nemtsov, assassiné vendredi près du Kremlin, a fait état de la participation de plus de 70 000 personnes. L’assassinat de celui qui condamnait ce qu’il appelait « l’agression de Vladimir Poutine en Ukraine », a suscité une vague d’indignation et de condamnation, en Russie comme à l’extérieur du pays
Autorisée par les autorités, la marche, initialement incitée par Boris Nemtsov lui-même pour manifester contre Vladimir Poutine, s’est transformé en marche d’hommage. Par son ampleur, elle a rappelé les grandes manifestations organisées contre le président russe en 2011 et 2012. Les manifestants ont traversé le centre de Moscou avant de rejoindre le lieu où Boris Nemtsov a été assassiné.
A Saint-Pétersbourg également, la deuxième ville de Russie, plus de 6 000 personnes se sont rassemblées pour honorer la mémoire de Nemtsov assassiné. Des manifestations d’hommage ont également rassemblé des milliers de personnes dans les provinces du pays, mais aussi à l’étranger, notamment à Paris, à Kiev, à Budapest, à Varsovie et à Vilnius.
Boris Nemtsov a été tué de quatre balles dans le dos sur un pont à proximité du Kremlin alors qu’il se promenait à pied avec une jeune femme venue d’Ukraine et présentée comme sa compagne. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a déclaré dimanche sur la chaîne de télévision américaine ABC que « les Etats-Unis attendaient des autorités russes une enquête crédible et transparente qui permettra de savoir qui est derrière ce meurtre et qui l’a commis ».
Vladimir Poutine s’est formellement engagé à ce que les assassins de Boris Nemtsov soient châtiés et la police de Moscou a annoncé offrir une prime de 45 000 euros pour toute information concernant le ou les meurtriers.