La junte militaire au pouvoir depuis une semaine après son putsch au Mali a déclaré avoir libéré hier jeudi, l’ex-président, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), qui a été renversé après sept années à la tête du pays, après quoi il était devenu aux yeux de nombreux Maliens, le principal responsable de la grave crise sécuritaire, politique et économique que connait leur pays depuis des années.
IBK a été arrêté avec plusieurs autres responsables le 18 août lors du putsch mené par des officiers maliens après des mois de tourmente politique. Il avait d’abord été conduit au camp de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale, où les nouveaux dirigeants de Bamako ont établi leur quartier général, avant d’être retenu en un lieu secret.
Samedi, la mission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a pu le voir a assuré que son état de santé était satisfaisant. La junte avait promis à cette délégation de libérer le président déchu, et de l’autoriser à quitter le pays pour des soins médicaux à l’étranger et la CEDEAO s’est portée garante de son retour «en cas de besoin».
La libération du président déchu a des airs de manifestation de bonne volonté adressée aux voisins ouest-africains, dont les dirigeants doivent tenir une réunion au sommet ce vendredi, pour décider, après de premières sanctions, d’augmenter ou non la pression sur la junte.