Les autorités indiennes ont annoncé la mort de deux soldats, tués hier dimanche dans des échanges de tirs au Cachemire, à la frontière indo-pakistanaise. Cet incident met un terme à une courte trêve entre les deux pays.
Depuis Jammu, dans le nord-est du pays, le porte-parole des garde-frontières Manoj Yadav a déclaré que les soldats morts ont succombé à leurs blessures après avoir été évacués dans un hôpital militaire.
Selon leurs propos, ces soldats ont été blessés après que les forces de sécurité indiennes aient riposté aux tirs de garde-frontières pakistanais de la ville de Sialkot, dans le nord-est, qui avaient débuté tôt dimanche matin dans cette région disputée par l’Inde et le Pakistan.
Sept civils ont également été blessés dans ces affrontements. Les autorités pakistanaises n’ont pas commenté les affirmations de l’armée indienne.
Ces affrontements viennent doucher les espoirs qu’avait fait naître il y a quatre jours à peine, la promesse des armées de l’Inde et du Pakistan de respecter le cessez-le-feu de 2003 au Cachemire.
Les accrochages à la frontière entre les deux pays dans cette zone qu’ils se disputent depuis 1947 se sont multipliés ces derniers temps et la violence a atteint des niveaux inédits depuis quinze ans.
Les autorités pakistanaises assurent que les tirs et bombardements venant de l’Inde, qui auraient repris selon elles à la mi-2016, ont fait 21 morts et 128 blessés depuis le 1er janvier dernier alors que New Delhi affirme que ceux en provenance du Pakistan ont fait cette année du côté indien, 43 morts, dont 25 civils.
La tension est très forte dans la région. Islamabad et Delhi recensent plus de 200 morts et plus de 1.000 blessés depuis 2015 le long de la Ligne de contrôle (LOC), frontière de 740 kilomètres qui sépare le Cachemire entre les deux pays.
Selon des experts, environ 50 000 soldats indiens seraient mobilisés au Cachemire contre 50 000 à 100 000 militaires pakistanais mais les deux pays refusent de communiquer officiellement leurs effectifs.