Un juge du conseil d’Etat égyptien s’est donné la mort lundi, alors qu’il avait été arrêté la veille, dans le cadre d’une affaire de corruption, a annoncé lundi son avocat.
Wael Chalabi, le magistrat qui occupait la fonction de secrétaire général du conseil d’Etat, avait été mis aux arrêts dimanche en vue de subir un interrogatoire. Le lendemain, il a été retrouvé mort, d’après son avocat, Me Sayed el-Beheiry.
Me Beheiry a confié à la presse que son client «a fait face à beaucoup de pressions» durant son interrogatoire dimanche. «Il est allé aux toilettes, a accroché son écharpe au chauffe-eau et s’est pendu. C’est une négligence» de la part de ses surveillants, a déploré l’avocat, précisant qu’une autopsie a été effectuée, certifiant qu’il s’agit d’un suicide.
Wael Chalabi a été arrêté quelques jours après que l’Autorité de contrôle administrative, chargée de la lutte contre la corruption dans les institutions étatiques, ait interpellé Gamal al-Labban, le responsable des achats au conseil d’Etat.
Après cet épisode, Chalabi avait présenté sa démission que son institution a approuvée samedi dernier. De son côté, le parquet égyptien a publié lundi, une injonction de silence adressée à la presse à propos des détails de l’enquête sur cette affaire de corruption présumée.
Le chef d’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, qui a promis de prendre d’importantes mesures d’austérité visant à diminuer les dépenses publiques, s’est engagé à lutter contre la corruption, affirmant mercredi dernier que «personne n’était au dessus des lois».