Le Conseil présidentiel libyen, soutenu par l’Organisation des Nations unies, a annoncé dimanche à Skhirat au Maroc, la formation d’un gouvernement d’union nationale composé de 18 membres, dont cinq ministres d’Etat.
Sa composition a été soumise au Parlement libyen de Tobrouk, internationalement reconnu qui se devrait prononcer ce lundi ou demain mardi pour l’approuver ou non.
Selon un communiqué du Conseil présidentiel libyen, le poste de ministre de la Défense, dont l’attribution a été l’un des principaux obstacles rencontrés au cours des négociations, est attribué au colonel Mahdi al-Barghati.
Fayez al-Sarraj, un homme d’affaires qui dirige le Conseil présidentiel, est appelé à devenir le Premier ministre selon un accord conclu sous l’égide de l’ONU.
Le Parlement siégeant à Tobrouk dans l’est de la Libye, tiendra ce lundi ou demain mardi une session pour accorder ou non sa confiance à ce nouveau gouvernement, selon les déclarations d’un membre de ce Parlement.
Mais déjà, un premier son de cloche dissonant a retenti avec le refus de deux membres du Conseil de signer le document annonçant la formation du nouveau gouvernement, justifiant leur rejet par la façon dont les ministres ont été nommés et qui n’était pas du tout transparente.
A Skhirat au Maroc, où se tenaient les négociations pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, souhaitée par la communauté internationale, le Conseil présidentiel, composé de neuf membres de factions rivales libyennes, avait déjà proposé fin janvier un premier gouvernement d’union nationale qui comptait 32 membres. Mais celui-ci avait été rejeté le 25 janvier, par le Parlement de Tobrouk estimant trop élevé le nombre de ses membres.