L’annonce par la Haute commission électorale libyenne (HNEC) du report de l’élection présidentielle au 24 janvier 2022, alors qu’elle était programmée pour le ce vendredi 24 décembre, a fait monter d’un cran la tension en Libye et particulièrement à Tripoli, où des miliciens armés s’étaient déployés hier mardi, faisant craindre une éventuelle reprise des violences.
La commission du Parlement libyen a en effet, fait état de «l’impossibilité» de tenir le scrutin des élections présidentielles prévu ce 24 décembre. Son président, Al-Hadi al-Sghayer qui a annoncé la nouvelle, a déclaré qu’ »après avoir consulté les rapports techniques, judiciaires et sécuritaires, nous vous informons de l’impossibilité de tenir l’élection à la date du 24 décembre 2021 prévue par la loi électorale ». Le texte demande au chef du Parlement, Aguila Saleh, de reprendre ses fonctions, après s’être porté candidat à la présidentielle.
Des véhicules armés de mitrailleuses et un char se sont mobilisés hier mardi dans une banlieue de la ville. Des écoles et l’université ont été forcées de fermer et des rues bloquées par des barrages de sable et surveillées par des hommes armés en uniforme vert-kaki.
Selon un correspondant de l’AFP (Agence France Presse), la situation s’est détendue en milieu de journée avec la réouverture de la plupart des rues à la circulation, mais la Mission de l’ONU en Libye (Manul), a prévenu que la mobilisation de «forces affiliées à différents groupes crée des tensions et augmente le risque d’affrontements qui pourraient dégénérer en conflit».