La Cour pénale internationale (CPI), a confirmé mercredi, qu’elle ne souhaitait pas remettre le dossier de Simone Gbagbo, l’ex-première dame de la Côte d’Ivoire, à la justice ivoirienne.
Accusée de crimes contre l’humanité, commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, Simone Gbagbo, selon la justice ivoirienne, devrait être jugée dans son pays, alors que la CPI insiste pour que l’ex-première dame soit transférée à la Haye afin d’être jugée.
Les autorités d’Abidjan, contestant la compétence de la CPI pour poursuivre Simone Gbagbo, ont indiqué la semaine dernière, que le gouvernement ivoirien ne donnera pas son accord pour le transfert éventuel de l’ex-première dame à la Haye, même si un mandat d’arrêt est émis par la CPI contre Mme Gbagbo.
N’empêche, Abidjan soutient mordicus que la justice de la Côte d’Ivoire est compétente pour poursuivre l’ex-première dame pour les mêmes crimes que lui reproche la CPI. Une « exception d’irrecevabilité » a d’ailleurs déjà été soulevée par la Côte d’Ivoire, pour contester la compétence de la CPI, qui ne peut poursuivre un suspect que si la justice nationale ne veut pas ou ne peut pas le poursuivre, mais la CPI avait déjà rejeté cette exception.
Condamnée à 20 ans de prison ferme, pour atteinte à la sûreté de l’État, Simone Gbagbo est actuellement détenue à Abidjan.