Des sanctions commerciales à l’encontre de la Chine entreront en vigueur, a indiqué mardi dans un communiqué, l’administration américaine. Pourtant, il y a à peine dix jours, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, avait annoncé la suspension des menaces de représailles visant ce pays suite à un consensus sur la diminution du déficit commercial américain.
La présidence américaine a rendu public mardi le planning de la mise en place des mesures visant Pékin. Washington entend imposer des taxes de 25 % sur 50 milliards de dollars de biens chinois. La liste définitive des importations concernées sera publiée d’ici le 15 juin prochain.
L’administration américaine a également prévu de restreindre les investissements chinois aux Etats-Unis. D’après le communiqué, ces restrictions seront précisées d’ici fin mai et entreront en vigueur peu après.
Afin de combattre le vol de propriété intellectuelle, le gouvernement américain compte, dans les mêmes délais, durcir les contrôles sur les exportations nécessitant un transfert significatif de technologie vers la Chine.
Washington a enfin précisé dans son communiqué qu’il continuera cette bataille contre Pékin devant l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Malgré tout, les négociations commerciales se poursuivent. Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, est attendu samedi prochain dans la capitale chinoise, avec une rhétorique connue d’avance : le chef d’Etat américain n’acceptera pas d’engagements flous de réduction du déficit commercial.