Mardi, le ministre japonais de la Défense a, pour la première fois, déclaré que les incursions maritimes chinoises dans les eaux de l’archipel des Senkaku disputés par les deux pays menaçaient la paix.
Samedi, des chasseurs japonais ont effectué une mission de surveillance des avions chinois. Le ministre chinois de la Défense avait réagi à cette opération en qualifiant d’acte de guerre toute action éventuelle de Tokyo contre ses avions de chasse.
La crise entre les deux pays a commencé avec la nationalisation par le Japon en septembre 2012 de trois des cinq îles de l’archipel des Senkaku.Pékin a réagi en envoyant depuis cette date et régulièrement des navires patrouiller dans cette zone, ce que Tokyo considère comme une provocation.
Le Japon est en train de mettre sur pied une force spéciale pour la défense de l’archipel. L’empire devrait également entamer à partir du 1er novembre prochain deux semaines d’importantes manœuvres aéronavales qui mobiliseront environ 34.000 hommes,des destroyers et des avions de chasse.
La situation met les Etats-Unis dans l’embarras. Allié du Japon sur lequel il compte beaucoup pour sa stratégie d’ouverture vers l’Asie, Washington évite de se prononcer sur le fond de la querelle territoriale pour ne pas déranger Pékin.Et le monde se contente pour l’heure d’assister à cette dangereuse escalade entre les deux superpuissances asiatiques.
Senkaku pour les Japonais et Diaoyu pour les Chinois, l’archipel se situe à 200 kilomètres au nord-est des côtes de Taïwan et à 400 kilomètres à l’ouest de l’île Okinawa au sud du Japon. Il est disputé par la Chine, le Japon, mais également Taïwan en raison de sa position stratégique et de la forte probabilité que ses fonds marins puissent renfermer des hydrocarbures.